Un écran devant la digue des Tamaris à La Rochelle
par Chantiers de France, mardi 2 octobre 2012, 01:45 ·
Le groupement Merceron-Semen TP a terminé la réfection de la digue des Tamaris en janvier. Une dizaine de personnes y a travaillé pendant 10 mois. Il leur en a fallu plus de trois pour poser et tiranter un écran de 395 m devant l’ancien perré.
Un marché de 1,9 million d’euros HT pour les deux entreprises (70 % pour l’une, 30 % pour l’autre) qui ont commencé par construire « une piste provisoire » face à l’ancien perré, explique Alexandre Kremer, conducteur de travaux de Merceron.
En trois semaines en mai 2011, elles ont déversé 30 000 t de blocs de béton recyclé et de pierres dans la vase du port pour monter une levée de 400 m de long. Large de 12 m en pied et de 6 en tête, cette levée de 4 m de hauteur a été noyée dans la boue sur près de 2 m.
525 palplanches et 131 tirants
Depuis cette plateforme de travail, le groupement a posé un rideau de 525 palplanches de différentes longueurs devant le revêtement de pierre de la digue à partir de la mi-juin. « Une longueur de 10 m sur 30 m, de 14,2 m sur 100 m, de 14,7 m sur 200 m et de 13,6 m sur 65 m », détaille Alexandre Kremer.
Assemblées par paire, les planches en acier ont été vibrées et enfoncées avec un vibreur haute fréquence à moment variable (Pajot 23 19 VM), un marteau hydraulique (Dawson) et un trépideur (Pajot 2800). Elles se sont ancrées dans une marne calcaire ou un calcaire fracturé sur une profondeur variant de 30 cm à 5 m. « Plus la palplanche est courte et plus l’ancrage est long », rappelle le conducteur de travaux.
Le groupement a mutualisé ses moyens matériels et humains pour positionner et battre les profilés à l’avancement.
Deux grues à flèche treillis de 70 et 35 t (Sumitomo, Hitachi KH25) se sont partagées les opérations de levage et de battage. A raison de 56 m hebdomadaires, le rideau a été tiré pour la mi-septembre.
Semen TP a commencé à l’ancrer sous le perré au cours de la dernière quinzaine d’août. Une machine a foré à taillant perdu (130 mm) 131 tirants (73-53) de 19 à 30 m de longueur. Disposés à intervalle de 3 m et inclinés selon un angle de 40°, ces tirants « autoforeurs » étaient scellés sur 8 ou 9 m dans le marno-calcaire et le calcaire. Au forage, une centrale injectait un coulis de ciment, mélangé au terrain.
Une poutre en béton coulée sur l’écran
Entre début septembre et la fin de l’année, une poutre de couronnement de 60 cm de haut et de 80 cm de large a été ferraillée et coffrée sur le rideau métallique.Merceron a d’abord coulé un béton cyclopéen (cailloux drainants et ciment fluide) à l’arrière côté perré puis placé une ligne de coffrages (Doka) contre ce béton ainsi qu’une autre à l’avant face au bassin. Une centrale d’Aytré (Unibéton) a livré le béton prise mer nécessaire à cette poutre de 400 m de long.Le groupement a démantelé la piste provisoire en janvier. Les matériaux sont repartis à l’autre bout du port. Ils serviront à la société Guintoli qui est en train de démolir et de déplacer la digue du Lazaret.
Le plus dur sur ce chantier ? La réponse fuse : « travailler dans la vase ». Entre les marées, deux grosses pompes en évacuaient une partie derrière la plateforme de travail. Les ouvriers qui ont posé les tirants et coffré la poutre travaillaient les pieds dans une boue d’autant plus chargée qu’une pelleteuse montée sur une barge raclait le fond du nouveau bassin que délimiteront la digue des Tamaris et celle qu’ETPO est en train d’élever le long du chenal d’accès à La Rochelle.
Jacques Daimée
Maître d’œuvre : Arcadis
Travaux : groupement Merceron Travaux Publics-Charier agence Semen TP
Sous-traitants : LG Béton (coffrages préfabriqués), Atlantique Armatures (ferraillage), Ischebeck (tirants)
Fourniture des palplanches : ArcelorMittal
525 palplanches (662 t)
131 tirants autoforeurs (3 494 m)
16 t d’acier pour la poutre de couronnement
135 m3 de béton pour la poutre
750 m3 de béton cyclopéen
Un rideau de 525 palplanches de différentes longueurs a été posé devant le revêtement de pierre de la digue.
Un marché de 1,9 million d’euros HT pour les deux entreprises (70 % pour l’une, 30 % pour l’autre) qui ont commencé par construire « une piste provisoire » face à l’ancien perré, explique Alexandre Kremer, conducteur de travaux de Merceron.
En trois semaines en mai 2011, elles ont déversé 30 000 t de blocs de béton recyclé et de pierres dans la vase du port pour monter une levée de 400 m de long. Large de 12 m en pied et de 6 en tête, cette levée de 4 m de hauteur a été noyée dans la boue sur près de 2 m.
525 palplanches et 131 tirants
Depuis cette plateforme de travail, le groupement a posé un rideau de 525 palplanches de différentes longueurs devant le revêtement de pierre de la digue à partir de la mi-juin. « Une longueur de 10 m sur 30 m, de 14,2 m sur 100 m, de 14,7 m sur 200 m et de 13,6 m sur 65 m », détaille Alexandre Kremer.
Assemblées par paire, les planches en acier ont été vibrées et enfoncées avec un vibreur haute fréquence à moment variable (Pajot 23 19 VM), un marteau hydraulique (Dawson) et un trépideur (Pajot 2800). Elles se sont ancrées dans une marne calcaire ou un calcaire fracturé sur une profondeur variant de 30 cm à 5 m. « Plus la palplanche est courte et plus l’ancrage est long », rappelle le conducteur de travaux.
Le groupement a mutualisé ses moyens matériels et humains pour positionner et battre les profilés à l’avancement.
Deux grues à flèche treillis de 70 et 35 t (Sumitomo, Hitachi KH25) se sont partagées les opérations de levage et de battage. A raison de 56 m hebdomadaires, le rideau a été tiré pour la mi-septembre.
Semen TP a commencé à l’ancrer sous le perré au cours de la dernière quinzaine d’août. Une machine a foré à taillant perdu (130 mm) 131 tirants (73-53) de 19 à 30 m de longueur. Disposés à intervalle de 3 m et inclinés selon un angle de 40°, ces tirants « autoforeurs » étaient scellés sur 8 ou 9 m dans le marno-calcaire et le calcaire. Au forage, une centrale injectait un coulis de ciment, mélangé au terrain.
Une poutre en béton coulée sur l’écran
Entre début septembre et la fin de l’année, une poutre de couronnement de 60 cm de haut et de 80 cm de large a été ferraillée et coffrée sur le rideau métallique.Merceron a d’abord coulé un béton cyclopéen (cailloux drainants et ciment fluide) à l’arrière côté perré puis placé une ligne de coffrages (Doka) contre ce béton ainsi qu’une autre à l’avant face au bassin. Une centrale d’Aytré (Unibéton) a livré le béton prise mer nécessaire à cette poutre de 400 m de long.Le groupement a démantelé la piste provisoire en janvier. Les matériaux sont repartis à l’autre bout du port. Ils serviront à la société Guintoli qui est en train de démolir et de déplacer la digue du Lazaret.
Le plus dur sur ce chantier ? La réponse fuse : « travailler dans la vase ». Entre les marées, deux grosses pompes en évacuaient une partie derrière la plateforme de travail. Les ouvriers qui ont posé les tirants et coffré la poutre travaillaient les pieds dans une boue d’autant plus chargée qu’une pelleteuse montée sur une barge raclait le fond du nouveau bassin que délimiteront la digue des Tamaris et celle qu’ETPO est en train d’élever le long du chenal d’accès à La Rochelle.
Jacques Daimée
- Les intervenants
Maître d’œuvre : Arcadis
Travaux : groupement Merceron Travaux Publics-Charier agence Semen TP
Sous-traitants : LG Béton (coffrages préfabriqués), Atlantique Armatures (ferraillage), Ischebeck (tirants)
Fourniture des palplanches : ArcelorMittal
- Les chiffres clés
525 palplanches (662 t)
131 tirants autoforeurs (3 494 m)
16 t d’acier pour la poutre de couronnement
135 m3 de béton pour la poutre
750 m3 de béton cyclopéen
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